Depuis que j’ai réemménagé en région bruxelloise et que je suis devenue maman, j’ai décidé de me « mettre à jour » auprès d’une association d’aide aux personnes malvoyantes et de profiter de cette occasion pour faire de nouvelles démarches afin d’obtenir des aides techniques et matérielles pour me rendre la vie plus douce.
Parce qu’à maintenant 30 ans passé, mon corps n’encaisse plus de la même manière les petits et grands maux liés au handicap visuel. Entre fatigue accrue et douleur diverses, il était temps que j’agisse.
J’ai donc obtenu un rendez-vous avec un spécialiste en basse vision grâce à l’association Eqla.
Quelle est le rôle d’un spécialiste basse vision ?
Un spécialiste basse vision va réaliser un bilan de la vision fonctionnelle en évaluant par exemple :
- la qualité de la fixation,
- le besoin de grossissement,
- la sensibilité aux contrastes,
- le besoin d’éclairage,
- le champ visuel central.
Il va ensuite proposer d’essayer des aides optiques adaptés aux besoins et aux demandes de la personne ainsi que proposer des lunettes, loupes, lumières, verres correcteurs ou encore filtres médicaux.
Les filtres médicaux
Pour ma part, je me suis rendue chez ce spécialiste afin d’essayer différents filtres médicaux et voir si cela pouvait m’apporter un quelconque bénéfice.
Le but des filtres médicaux est, en somme, de réduire l’éblouissement occasionné par certaines luminosités et éclairages et d’augmenter le contraste.
Avec l’aide de ce spécialiste, nous avons donc cherché quel filtre pourrait m’aider au quotidien, autant en intérieur qu’en extérieur. Car malgré tout, je présente une certaine sensibilité aux lumières blanches et bleues : la lumière du ciel – autant estival qu’hivernal ou nuageux, les néons des magasins et grandes surfaces, etc.
J’étais loin d’imaginer que des verres filtrant puissent m’aider un jour. Et je n’avais d’ailleurs jamais été approchée non plus pour en tester !
Après avoir essayé une dizaine de filtres – du plus « pâle », en passant par des jaunes et orangés – le choix s’est arrêté sur un filtre qui, belle coïncidence, correspond à celui adapté généralement pour les personnes ayant mon type d’atteinte visuelle. Ce filtre est en effet conçu pour que 95% d’un certain spectre de la lumière bleue n’atteigne pas la rétine et peut, dès lors, augmenter considérablement le confort visuel.
Malgré le coté esthétique des sur-lunettes qui va me demander un petit temps d’adaptation, j’ai été agréablement surprise de constater que oui, de fait, cela me soulageait énormément !
Alors que j’ai généralement tendance à froncer les sourcils, à avoir des tensions dans les paupières et à avoir les yeux qui piquent sous certaines lumières, avec le filtre jaune orangé je peux regarder autour de moi normalement et garder les yeux ouverts lorsque les lumières intérieure et extérieure sont intenses.
Des lampes destinées aux personnes malvoyantes ?
Le spécialiste basse vision m’a également conseillé quant à l’utilisation d’une lampe sur pied destinées aux personnes en situation de handicap visuel.
Ces lampes, disponibles en plusieurs températures de couleur (chaude, neutre ou froide), sont conçues et optimisées pour répondre aux besoins d’éclairage spécifique des personnes déficientes visuelles. Elles permettent d’une part de voir les détails plus clairement et d’autre part de réduire les besoins de grossissement.
Entre aide à la lecture et atout pour certains loisirs, c’est un accessoire semble-t-il indispensable. Et j’ai pu le constater par moi-même, la lecture était beaucoup plus agréable en utilisant une des lampes mise à disposition lors du rendez-vous.
Et maintenant ?
Il faut malheureusement désormais passer par la case administrative car toute demande d’aide implique d’obtenir des prescriptions et remboursements.
Une joie incommensurable mais nécessaire au vu du prix de ces aides (un jour, je vous parlerai du coût caché du handicap… un autre sujet épineux).
Affaire à suivre donc, il n’y a plus qu’à prendre son mal en patience
Laisser un commentaire