Ce vendredi 15 octobre, c’est la journée internationale de la Canne Blanche.
L’Union Mondiale des Aveugles a instauré cette journée en 1970 afin de sensibiliser le public aux besoins des personnes déficientes visuelles et à cet outil indispensable pour certains qu’est la canne blanche.

Pour un grand nombre de personnes, la canne blanche reste un outil lié à la cécité complète. Pourtant, les personnes malvoyantes peuvent également en faire usage.
En effet, en Belgique, toute personne atteinte d’une déficience visuelle d’au moins 60% peut en obtenir une (sous certaines conditions).
Car, en plus d’aider les déficients visuels à se déplacer en rue en détectant les obstacles éventuels, les reliefs, un danger ou une trajectoire, elle prévient les usagers de la route et piétons de leur handicap.
Il n’est donc pas invraisemblable de rencontrer des personnes portant une canne blanche pour leurs déplacements, mais pouvant lire un livre, utiliser un smartphone, jouer à des jeux-vidéos, regarder des horaires de bus, etc.
Les différentes cannes
Il existe plusieurs types de cannes blanches :

- La canne d’identification, courte : utilisée en déplacement pour montrer que la personne est malvoyante. Les piétons, cyclistes et automobilistes feront dès lors plus attention.
- La canne de locomotion, longue : utilisée dans les déplacements pour détecter les obstacles et donner des repères à la personne déficiente visuelle.
- La canne d’appui : soutient pour les déplacements et signale grâce à sa couleur blanche.
- La canne jaune : utilisée par les personnes malvoyantes à la fois comme canne d’identification et de locomotion. Plus utilisée en Belgique, elle reste répandue dans les pays anglo-saxons.
- La canne blanche à bandes rouges : utilisée dans certains pays, comme au Royaume-Uni, par les personnes qui sont en situation de handicap visuel et auditif (céci-surdité)
- La pré-canne blanche : un outil que les jeunes enfants peuvent utiliser préalablement à la canne blanche. Elle est constituée d’un rouleau, de la largeur des épaules, qui remplace le mouvement de balayage.
Mon expérience avec la canne
Personnellement, j’ai longtemps hésité avant de franchir le cap. On m’a proposé à plusieurs reprises de faire un essai. D’en discuter plus longuement. Mais je m’obstinais à me débrouiller toute seule. Accepter une aide, c’est également accepter de rendre visible un handicap que l’on s’est efforcé des années durant de rendre invisible. C’est, dans un premier temps, ressentir une forme d’échec.
Pourtant, dans certaines situations, il devenait certain que cela pouvait m’aider : le soir, dans les bâtiments inconnus ou dans des villes que je ne connaissais pas. Il m’est arrivé de m’étaler dans la rue parce que j’avais confondu des lattes de parquet avec des morceaux de carton. Ou de me faire pratiquement faucher par un cycliste, de me tromper de bus, de percuter un autre piéton.
Finalement, j’ai acquis une canne d’identification et quelques années plus tard, une de locomotion.
D’un ressenti d’échec, je suis passé à un apaisement. Accepter petit à petit mon handicap et oser le montrer aux autres, ce n’est finalement pas une bataille perdue. C’est une bienveillance nouvelle envers moi-même.
Je vous parlerai plus longuement de mon (long) cheminement vers l’acquisition de cet aide technique. Mais j’ai beaucoup à dire et il me faudra sans doute un (ou deux) articles complets !
Le mot de la fin
Avant de partir, je serais curieuse de savoir si vous avez des idées reçues sur la canne blanche ? N’hésitez pas à m’écrire en commentaire, nous pourrons en discuter !
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