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Déménager : perdre et retrouver ses repères

8 juillet 2022

Acheter une maison ou un appartement et déménager sont des évènements qui, par défaut, peuvent être relativement compliqués. Rajoutez à cela un handicap et des critères précis (et nombreux) et cela devient un véritable casse-tête.

Petit disclaimer : je partage ici mon expérience et donc mes besoins selon mon handicap visuel. Je n’aborderai donc pas l’aspect financier ni l’accessibilité de mon logement car ce n’était pas un critère de recherche, n’ayant actuellement pas besoin d’aménagement à ce niveau-là.

Photo de caisses de déménagement devant une fenêtre

Avec mon conjoint, cela faisait quelques mois que nous cherchions à acheter notre premier « chez nous ». Et assez vite, nous nous sommes rendu compte que nous allions devoir prendre notre mal en patience pour trouver notre bonheur.

Car avec un handicap visuel et un esprit indépendant, il y a de nombreux critères qui me tenaient à cœur avant de déménager :

  • Transport en commun à proximité qui m’amène à mon travail dans un délai raisonnable.
  • Magasin / supermarché / médecins accessibles à pied
  • Pièces lumineuses
  • Quartier calme et de préférence vert
  • Ecole / crèche à proximité pour le futur

En somme : tout devait être accessible à pied pour que je ne doive jamais dépendre d’une voiture. Cela peut paraître simpliste de prime abord, mais je peux vous assurer que l’exercice ne fut pas évident à réaliser. Il y avait toujours au moins un critère qui faisait défaut.

Dire adieu à l’envie de vivre à la campagne

Evidement avec mes desiderata, et par facilité, nous avons dû laisser de côté notre désir de vivre en dehors de la capitale, à la campagne ou dans une petite ville. Nous avons cherché des quartiers correspondant à mes critères mais il était réellement difficile de les réunir. Et je refusais de devoir compter sur quelqu’un pour aller prendre le train ou faire des courses.

Les petites villes et villages de Wallonie sont certes bien jolis, mais rarement accessibles pour une personne en situation de handicap. Que ce soit au niveau de l’offre des transports en commun ou de la facilité pour la vie de tous les jours. Et vous imaginez bien qu’avec ma vision, je ne peux pas non plus compter sur l’utilisation d’un vélo ou d’une trottinette.

Nous avons par exemple visité une petite ville du Hainaut mais entre les trottoirs trop petits, régulièrement encombrés, et le supermarché situé à une extrémité de la ville et la gare de l’autre, il m’était impossible de m’y projeter.

Exit donc – pour le moment – la petite maison, le jardin et l’environnement verdoyant qui me faisaient tellement envie. J’ai préféré miser sur l’autonomie, l’indépendance et l’accessibilité.

La peur du changement

Mais déménager inclut de perdre ses nombreux repères construits au fil des ans. Et pour une personne malvoyante, cela veut dire beaucoup. Car on ne soupçonne pas le nombre de petits stratagèmes que l’on met en place pour se faciliter la vie, tels que :

  • Connaître les rayons du supermarché par cœur.
  • Savoir où se situent les dangers potentiels (trou dans le trottoir, bordures) et les éléments de l’espace public (poubelles, poteaux).
  • Apprendre les distances et parcours entre le domicile et des lieux clés : transports en commun, magasin, médecin, …
  • Etre également habitué à son intérieur et à l’ordre des choses.

Perdre toutes ses marques procure, l’air de rien, une dose d’angoisse et un certain sentiment d’insécurité. Raison pour laquelle j’ai mis un certain temps pour quitter le cocon familial il y a quelques années.

Changer mes habitudes et me retrouver face à l’inconnu me semblait insurmontable.

Se créer de nouveaux repères

Et pourtant, malgré ce que je pensais, tout changement – même inconfortable – n’est pas insurmontable.

Petit à petit, on est bien obligé d’apprivoiser son nouveau lieu de vie et on apprend par cœur de nouveaux trajets. On fait quelques crises dans notre nouveau supermarché et on prend sur soi pour demander de l’aide. On trébuche quelques fois sur ces nouveaux trottoirs qu’il faut arpenter et on râle, beaucoup. Et ainsi de suite, les nouvelles habitudes prennent le dessus.

Il faut évidemment un peu de patience et du soutien pour traverser ces difficultés et surmonter ses angoisses.

Se faire aider

Il est également possible, grâce aux différents services d’accompagnement des associations d’aide aux personnes aveugles et malvoyantes, d’être soutenu dans ce processus. Comme chez Eqla, à qui j’avais posé la question.

Une assistante peut en effet accompagner une personne malvoyante pour découvrir son quartier et faire du repérage, découvrir de nouveaux trajets à pied et en transports en commun ou encore aller dans les commerces de proximité et demander au personnel de quelle façon ils peuvent aider la personne pour faire ses courses.

J’ai longtemps eu peur, pourtant, un handicap visuel ne devrait jamais être un frein à un déménagement .

Photo d'une clé posée sur un carton

Comme je vous le disais, l’idée même de déménager et quitter mon environnement connu et sécurisé m’angoissait. J’ai mis longtemps à me faire à cette idée et ce n’est que sous l’impulsion de mon conjoint que cela a finalement eu lieu. Moi qui souhaitais tellement rester dans mon quartier, j’ai été dans un premier temps catapultée dans une autre ville, totalement différente de celle que je connaissais, pour ensuite revenir à Bruxelles, mais littéralement à l’opposé de mon quartier d’enfance.

Rédigé par Laetitia B, Classé sous :Déficience visuelle

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Moi, c'est Laetitia. J'ai 32 ans et je suis malvoyante. Sur Un dixième, vous trouverez des articles sur le handicap visuel ainsi que sur mon quotidien, mes passions et mes expériences en tant que jeune femme vivant avec une déficience visuelle.

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